Je ne vois même pas comment on peut imaginer qu'une telle application soit pertinente, du moins si on ne dispose pas de moyen d'identification des cas efficaces, rapides et en grande quantité (les fameux tests) : l'application elle-même ne pourra qu'émettre des suppositions puisqu'elle n'a pas accès à des données fiables, mais peut au mieux détecter des situations à risque. On a deux possibilité : soit l'application est très encline à reporter des cas et on obtiendra obligatoirement une énorme quantité de faux-positifs (gens non-contaminés avertis), soit l'application est conservative et risque de créer de nombreux faux-négatifs (gens contaminés non avertis). Si on a beaucoup de faux-positifs, il faut pouvoir aisément et efficacement tester ces cas, et on risque dans tous les cas de créer un sentiment d'inefficacité et donc une baisse de l'utilisation. Si on a beaucoup de faux-négatifs, ça ne sert pas à grand chose, voire crée un faux sentiment de sécurité et un relâchement.
J'ajouterai que l'idée même d'une "appli" pour ce genre de situation me semble être un effet de mode, qu'on cherche à rendre l'informatique magique, la solution à tous les problèmes. Oui, l'informatique peut aider à traiter des données, mais non, elle ne peut pas les générer de nulle part. Je n'arrive pas à savoir si le gouvernement pense qu'ils sont obligés de proposer un outil informatique pour plaire aux citoyens, ou si eux-même croient au miracle de l'informatique et qu'aucun "expert" n'a noyé leurs illusions.
Via je ne sais plus qui… j'avais Guigui en tête mais je ne retrouve pas, donc allez savoir.
Aussi sur le même sujet (toute la forme ne me parle pas, mais grosso je suis d'accord) : https://grisebouille.net/stopconneries/ (via https://sebsauvage.net/links/?J9rs8A)