Changer les aubes d’une Continental Edison CELL720S

Changer les aubes d’une machine à laver… ça a l’air d’une opération simple, mais encore faut-il savoir comment faire. Internet est plein de tutos qui dans le meilleur des cas expliquent comment faire avec des modèles trop différents, et dans le pire des cas montrent à peine comment s’y prendre en disant simplement que c’est très simple.

Bref, simple… peut-être, mais sur cette machine il ne suffit pas de tirer ou de pousser un pin dissimulé quelque part (spoiler, il y a une vis). Malgré ce que disent la plupart des infos en ligne cette machine, même si elle s’ouvre par l’avant, a bien une vis de
fixation a l’extérieur du tambour. Trouver cette vis n’est pas chose aisée, mais la même page que ci-dessus donne un indice : en fait on peut y accéder par l’évacuation du fond de la cuve, après avoir déconnecté la durite (re-spoiler, c’est chiant).

Il faut également trouver une aube de remplacement. C’est assez facile quand on connaît le modèle de la machine (et en cadeau, la référence de ces aubes est la 42055352), mais on en trouve surtout qui sont… assez chères. Mais ne cherchant un peu, on voit que les prix vont grosso-modo de 4 € à 25 € la pièce. Je n’ai aucune idée de la réelle différence qu’apporte la différence de prix, mais étant donné que j’ai acheté ma machine 100 € et que ce n’est clairement pas une super machine, je n’avais pas vraiment envie de claquer 50 € à 75 € dans des pièces (j’ai au moins 2 aubes à remplacer), j’ai pris dans le bas de la fourchette, et pour 3 aubes j’en ai eu pour moins de 18 € port compris. On verra si elles cassent demain ou pas.

Matériel

  • Une clé plate de 10mm ;
  • Une pince plate (taille moyenne si possible : trop petit et c’est galère, trop grand ça ne passe pas) ;
  • Un tourne-vis hexalobulaire interne (ISO 10664) T20 ;
  • Du ruban adhésif (surtout si le tourne-vis n’est pas aimanté) ;
  • La ou les aubes de remplacement (ref. 42055352) (ou un bouchon si vous voulez juste enlever une aube, par exemple pour avoir le modèle sous les yeux).

Opération à cœur ouvert

Avant de commencer, prendre les bêtes mesures communes, et déconnecter la machine du courant et de l’eau – ça ne coûte rien et on ne sait jamais. Je recommande aussi de vidanger la machine par la trappe prévue à cet effet, même si ce n’est pas absolument nécessaire, mais on va déconnecter des morceaux et sans ça on risque d’avoir un peu d’eau sur les mains (bon, pour être honnête moi je ne me suis pas fais chier, et je n’ai eu que peu d’eau à gérer).

Pour commencer il faut enlever l’aube cassée, et donc accéder à l’extérieur du tambour. Et donc comme vu plus haut, à la sortie d’eau du tambour.

Les entrailles de la machine
Les entrailles de la bête

Pour ça, encore faut-il accéder au dessous de la machine. Je l’ai pour ma part mise sur le côté, mais qu’importe. Il faut ensuite déconnecter la durite. Il faut pour ça une clé de 10 pour déserrer le collet côté cuve, et une pince pour celui côté vidange. Il n’est pas strictement nécessaire de déconnecter la durite d’ailleurs que du tambour, mais la retirer complètement aide vraiment à accéder à la vis par le trou.

Vue de la vis à travers l'écoulement du tambour
La vis au fond du trou

Ensuite, la partie galère arrive : dévisser la vis de fixation en passant le tourne-vis par le trou de vidange. Ce n’est pas spécialement compliqué, mais il n’y a vraiment pas trop de place. Attention également : la vis est très facile à perdre dans la machine, et très difficile d’accès.

J’ai de mon côté démonté la machine deux fois : une première pour avoir l’aube d’exemple dans les mains pour ma première recherche de pièces IRL (sans succès flagrant), et une deuxième une fois quand j’ai eu les pièces de rechange à poser. La première fois, je n’ai pas retiré la vis du tambour, car je n’arrivais pas à l’attraper sans risquer de la faire tomber je-ne-sais-où à l’intérieur de la machine où je n’aurais jamais pu la rattraper (enfin, pas sans démonter la moitié de la machine ou avoir une chance inouïe), et je craignais aussi ne pas réussir à la remettre en place. À ce moment, il faut donc soit mettre tout de suite la nouvelle aube, soit coincer la vis en place. Pour ma part cette première fois j’ai maintenu la vis en place en la revissant dans un bouchon à la place de l’aube (le plus dur a été d’attraper un bouchon non prévu sans lâcher le tourne-vis et la vis).

La deuxième fois par contre, pas le choix, il faut enlever la vis pour pouvoir mettre l’aube en place. En y allant doucement, et en retenant au préalable la vis côté intérieur du tambour (mes aubes étaient complètement détachées mis à part la vis), j’ai réussi, non sans galérer et craindre de perde la vis par deux fois.

Une fois la vis et l’ancienne aube enlevées, il faut glisser la nouvelle dans les fentes à cet effet (c’est assez évident, mais il faut les insérer un peu plus en arrière puis tirer vers l’avant). Il faut pousser un peu fort pour passer le pin central (oui, il y a aussi un pin) voir pousser avec un petit tourne-vis plat, et faire attention à bien aligner le trou de la vis entre l’aube et le tambour, car il y a un peu de jeu. Aussi, comme j’ai attendu trop longtemps avant de changer ça, les forces qui tiraient sur l’aube (et donc sur la vis) ont un peu déformées (et fendu sur une…) le tambour, que j’ai du redresser un peu pour que ça passe bien (un ‘chtit coup de marteau avec une cale et c’est (dé)plié). Et maintenant vient la deuxième partie un peu flippante : remettre la vis. Là, plus moyen de la retenir de l’intérieur pour ne pas la laisser tomber, il faut donc trouver une autre solution. Comme mon tourne-vis T20 n’est pas aimanté, j’ai fixé la vis au tourne-vis avec du ruban adhésif, et ça s’est bien passé (mais j’ai fait doucement et ai un peu serré les fesses).

On notera que je n’ai retiré que des aubes qui ne tenaient plus du tout par autre chose que la vis, ce qui veut dire que je pouvais garder la vis dans le trou du tambour tout le long du dévissage. Si l’aube était encore un peu retenue par des pattes et qu’il fallait retirer la vis en entier avant de pouvoir retirer l’aube, je ne sais pas comment j’aurai fait pour ne pas perdre la vis… pour tout dire, je n’ai remplacé que les 2 aubes complètement cassées même si la troisième a déjà une patte cassée (sur 4, ça va) à cause de ce risque de perdre la vis. Je préfère attendre que la troisième se casse complètement (ou pas du tout, soyons optimistes) avant d’y toucher.

Bref, une fois l’opération répétée pour chaque aube à changer, il faut remontrer le culasse. Rien de bien compliqué, mis à part qu’il n’y a que peu d’espace pour manœuvrer.

Conclusion

C’était bien relou, mais je m’en suis sorti sans trop de problèmes au final. Ça m’a probablement quand-même pris plus de trois heures en tout pour trouver comment m’y prendre, démonter deux fois et installer les nouvelles pièces. Et j’ai dû me procurer un tourne-vis T20, par ce que je n’avais pas, bien entendu (le bon côté des choses est que maintenant j’ai un set de dispositifs à clé hexalobulaire interne). Avec un peu de chance, cet article permettra à quelqu’un de n’y passer qu’une heure, et de se prendre un peu moins le chou – même si je suis réaliste que presque personne ne me lit, et encore moins des possesseurs de CELL720S, mais ne cassons pas l’ambiance.

Nouvelle peau

Hop hop, je vous fais remarquer en vitesse ce que tous les utilisateurs de navigateurs honorant le CSS ont (j’espère) déjà remarqué : je viens de créer un nouveau design vite-fait un peu plus moins pareil que tous ceux des blogs WordPress.

Il utilise majoritairement la palette Tango ; marche très bien sous Gecko et WebKit, devrait marcher sous tous les navigateurs potables et marche peut-être sous Internet Explorer.